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L'histoire de notre monde
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Les Grecs pensaient que bien avant l’apparition des dieux, dans un passé brumeux, rien n’existait en dehors du désordre confus et du chaos sur lesquels planait l’obscurité éternelle. Enfin deux enfants naquirent de ce néant. La Nuit est fille du chaos, ainsi qu’Erèbe, le gouffre insondable où demeure la mort. Il n’existait rien d’autre tout était sombre, vide et silencieux.

De la nuit et de la mort naquit l’Amour et dès sa naissance l’Ordre et la Beauté remplacèrent la Confusion. L’Amour créait la Lumière et avec elle se trouvait à ses côtés son compagnon, le Jour radieux. Après la création de l’Amour et de la lumière, la création de la Terre et du Ciel suivit.

Il n’y avait dans ce passé aucune distinction entre les lieux et les personnes. La terre était le sol solide mais elle avait aussi une personnalité. Le Ciel était la haute voûte azurée mais il pouvait agir comme un être humain. L’univers entier vivait comme chaque Grec. Ils personnifiaient tout ce qui portait pour eux des signes de vie, la terre en hiver et en été, le ciel et les étoiles qui s’y déplaçaient, la mer agitée etc…

Mais lorsque les premiers conteurs parlèrent de l’apparition de l’Amour et de la lumière, ils mirent des décors. Ils donnèrent des formes distinctes aux formes naturelles. Ils les firent agir comme le ferait tout être humain, par exemple en marchant ou dansant.

Les premières créatures qui eurent l’apparence humaine furent les enfants de la terre et du ciel Gaea et Ouranos. Ces enfants étaient des monstres étranges et gigantesques, apparemment des hommes inhumains. Ils possédaient la force du tremblement de terre, de l’ouragan et du volcan. Les Grecs représentaient ces créatures comme des êtres vivants mais elles appartenaient à un autre monde secoué par des mouvements énormes produits qui pouvaient soulever les montagnes et vider les mers.

Trois d’entre eux dotés d’une taille et d’une force, qui étaient monstrueuses, avaient chacun cent mains et cinquante têtes. On donna à trois autres le nom de Cyclopes parce que chacun avait un seul œil énorme, grand et rond comme une roue sur le front. Leur taille atteignait celle des montagnes et leur force était dévastatrice.

Venaient enfin les Titans, très nombreux aussi grands et forts que les précédents. Mais ils n’étaient pas que funestes, plusieurs étaient bienfaisants. L’un d’entre eux après que les hommes furent créés les sauva de la destruction.

Ces terrifiantes créations étaient les enfants de la terre et du ciel. Le ciel était leur père mais il haïssait ces monstres, ses fils à cent bras et cinquante têtes. A chaque fois que l’un deux naissait, il l’enfermait aussitôt dans un lieu secret au centre de la terre. Néanmoins, il laissa leur liberté aux Cyclopes et aux Titans, que la Terre, furieuse du traitement infligé à ses autres enfants, appela à son aide.

Un seul osa répondre à la Terre, Cronos. IL tendit un piège à son père et lui infligea une mutilation. Du sang de sa blessure, surgit une quatrième sorte de monstres, les Géants et les Erinnyes ( les Furies). La mission de ces dernières étaient de chasser et punir les pêcheurs. Leur chevelure était entortillée de vipères et elles pleuraient des larmes de sang.

Tous ces monstres furent finalement chassés sur terre à l’exception des Erinnyes. Tant que le pêché durerait dans le monde, elles ne pourraient en être bannies.

Cronos régna avec Rhéa, son épouse-soeur. Mais un jour vint où son fils Zeus se rebella contre son père. En effet Cronos, qui avait appris qu’un de ses enfants le détrônerait , demandait à sa femme de lui livrer chaque nouveau né et les dévorait. Quand Zeus, son 6ème enfant, vint au monde, elle offrit une grande pierre enveloppée d’un linge à son époux et il l’avala croyant que c’était l’enfant.

Plus tard, adulte, Zeus aidé par sa grand-mère, la Terre, força son père à dégorger la pierre et ses cinq frères et sœurs. Puis il déposa la pierre à Delphes.

Survint une grande guerre qui faillit détruire l’univers, entre Cronos et ses frères Titans d’un côté et de l’autre, Zeus et ses cinq frères et sœurs. Les Titans furent vaincus par Zeus qui avait libéré pour l’aider les monstres aux cent bras. Un fils du Titan Japet, Prométhée, montra sa sagesse en se ralliant aussi à Zeus. Zeus châtia ses ennemis en les enchaînant et les enterrant vivants un peu partout dans le monde, tel Encélade qui fut enseveli sous l’Etna.

Atlas, frère de Prométhée fut condamné à porter la voûte du ciel et le poids écrasant du monde ainsi que le haut pilier qui sépare le ciel de la terre.

La victoire de Zeus n’était pas définitive car la Terre mit au monde Typhon, créature effrayante. Mais Zeus était maintenant maître du tonnerre et de la foudre et il terrassa Tiphon.

Une autre tentative fut faite pour détrôner Zeus. Les Géants se révoltèrent mais ils furent vaincus et précipités dans le Tartare. Zeus, ses frères et ses soeurs purent règner en souverains incontestés.

Le monde purgé de ses monstres était prêt à accueillir l’humanité. Les hommes pouvaient vivre sans craindre l’apparition d’un Géant ou d’un Titan. Le monde était un disque rond divisé en deux parties égales par la Mer. Le monde terrestre était entouré par un fleuve immense, Océan que ne troublait jamais le vent ni les tempêtes. Sur son rivage le plus lointain vivait un peuple mystérieux, les Cimmériens. Rares sont ceux qui ont trouvé le chemin de leur pays. C’était une contrée entourée de brumes et de nuages où la lumière du jour ne pénétrait jamais. C’était un peuple mélancolique.

Sauf exception tous ceux qui vivaient au-delà de l’Océan connaissait un bonheur extrême. On ne connaissait nulle route qui menait à ce lieu merveilleux soit terrestre soit maritime. Entrelaçant leurs cheveux de lauriers d’or, les Hyperboréens, festoyaient joyeusement et jamais la mort ni la maladie ne les approchaient.

Le séjour des ombres des justes se situait lui aussi sur la rive de l’Océan. L’hiver y était doux, la neige et la pluie n’y tombaient pas. Mais soufflant de l’Océan, le Vent d’Ouest chantait d’une voix douce et émouvante afin de consoler les âmes des hommes. C’était là que venait après avoir quitté la terre, ceux qui s’étaient gardés purs de tout mal.

D’après un des récits ce seraient les dieux qui auraient créés les hommes. D’abord, ils façonnèrent une première race, tirée de l’or et celle-ci bien que mortelle, vivait comme les dieux sans connaître chagrin, labeur ni souffrance de toutes sortes. Les champs de blé portaient des épis en abondance. Ils avaient beaucoup de troupeaux et étaient aimés des dieux. Lorsque la tombe les réclamait, il devenait des esprits purs, bienfaisants et protecteurs.

Après l’or, ils essayèrent l’argent. Mais cette seconde race était de beaucoup inférieure à la première. Peu intelligents ils s’injuriaient entre eux. Lorsqu’ils mouraient leurs âmes ne leurs survivaient pas.

Ensuite l’airain fut choisi pour la troisième race. Ces hommes étaient terribles, forts, épris de guerre et de violence et ils finirent par se détruire complètement.

Après eux vint une race de héros que les hommes à travers les siècles n’ont cessé de conter et de chanter. Ils vivent dans la félicité parfaite.

La cinquième race est la race du fer. Ceux qui en font partie coulent des jours pénibles et ils ont une nature maligne. Au fur et à mesure des générations, ils deviennent de plus en plus mauvais. Les fils sont toujours inférieurs aux pères. Un jour viendra où leur perversité sera telle qu’ils en viendront à adorer le pouvoir. La force pour eux remplacera le droit et ils perdront tout respect de ce qui est juste et bon. Lorsque enfin Zeus ne trouvera parmi eux plus un seul homme capable d’indignation à la vue du mal, il détruira cette race aussi. Seul un soulèvement du petit peuple, pour renverser les oppresseurs, pourrait les sauver. Les hommes actuels descendraient dans cette légende de la race du fer.

Une seule lacune dans la création de ces races, l’absence de femme. Seuls les hommes habitaient la terre. Une légende dit que Zeus y remédia. Il fit forger par Vulcain , une créature douce et ravissante ayant l’apparence d’une vierge timide et tous les dieux remplis d’admiration la comblèrent de cadeaux.

Ils lui donnèrent une robe d’une blancheur éblouissante, un voile brodé, des guirlandes de fleurs, le tout surmonté d’une couronne d’or. bref ce fut une apparition de beauté. Ils l’appelèrent Pandore (don de tout). Zeus la présenta aux dieux et aux hommes. Ils furent saisis d’admiration à sa vue. De cette première femme naquit l’espèce féminine qui est néfaste à l’homme et dont la nature est portée au mal. Les dieux lui donnèrent une boîte dans laquelle ils mirent chacun quelque chose de nuisible en lui recommandant de ne pas l’ouvrir.

Puis ils envoyèrent Pandore à Epiméthée qui l’accueillit avec joie. Mais Pandore était si curieuse qu’ un jour n’y tenant plus, elle souleva le couvercle de la boîte donnée par les dieux et tous les maux, crimes et chagrins, qui y étaient enfermés, se rependirent sur la terre. Terrorisée Pandore rabattit le couvercle mais il était trop tard…

Il existe plusieurs légendes grecques sur la création du monde. Une autre dit que sur l’étendue de la terre, les hommes étaient devenus si pervers que Zeus décida de les exterminer.

Il envoya le déluge. Avec son frère, le dieu de la Mer dont il réclama une aide, il noya toute la surface de la terre sous les eaux du ciel tombant en pluies torrentielles et celles des rivières sorties de leur lit.

Seul le pic le plus élevé, le Parnasse, ne fut pas entièrement recouvert. Et c’est à cet endroit que le genre humain a échappé à la destruction. Quant il eut plu pendant neuf jours et neuf nuits, ce qui semblait être un grand coffre de bois dériva chargé de provisions vers cet endroit. Deux êtres humains, un homme et une femme s’y trouvaient, Deucalion et Pyrrha. Il était le fils de Prométhée et elle fille d’Epiméthée.

En effet, sachant que le déluge viendrait, Prométhée avait prié son fils de construire un coffre et d’y monter avec sa femme non sans l’avoir au préalable chargé de provisions.

Zeus ne s’ offensa pas de leur présence car ces deux êtres adoraient les dieux. Zeus fut pris de pitié, il ordonna aux eaux de se retirer. Pyrrha et Deucalion descendirent du Parnasse. Lorsque l’esquif aborda et qu’ils en descendirent, ils ne virent autour d’eux aucun signe de vie. Lentement la mer et les rivière se retirèrent et la terre réapparut.

Pyrrha et Deucalion prièrent les dieux dans un temple couvert de vase et de mousse et leur demandèrent de les aider dans cette solitude. Une voix leur dit : "Voilez-vous la face, sortez du Temple et jetez derrière vous les os de votre mère. Les os de notre mère commune sont les pierres." ajoute Deucalion. Ils jetèrent alors les pierres qui en tombant prirent la forme d’hommes ou de femmes. Ce fut le peuple de pierre, une race rude et endurante dont descendrait l’homme d’aujourd’hui …