22/11/2011 |
Bonjour,
J'ai lu votre article. Il y avait longtemps que je cherchais un forum
où m'exprimer. Je tiens à préciser que je ne suis pas enseignante mais
une grand-mère de soixante treize ans qui observe sa petite fille depuis
sa naissance, qui échange avec elle et qui l'écoute.
Première observation : Les personnes en charge de l'étude du calendrier
scolaire ont-elles des enfants scolarisés, s'en occupent-elles vraiment?
Probablement non. Dans le cas contraire, ces personnes sont
certainement guidées part tout autre préoccupation que la pertinence des
rythmes scolaires et des conditions dans lesquelles leurs enfants seront
amenés à travailler. En effet, l'on entend très fréquemment à la sortie
des établissements scolaires les récriminations des parents contre les
journées pédagogiques qui les obligent à garder chez eux leurs enfants
durant cette demi-journée. L'on constate également que nombre de parents
désirant profiter de prix basse saison pour voyager, n'hésitent pas à
faire manquer des semaines de cours à leurs enfants.
L'école, perçue comme une consigne gratuite doit permettre auxdits
parents de recouvrer dans des conditions avantageuses un maximum de liberté.
En effet, qui, parmi les adultes chargés de décider à travers des
propositions absurdes d'enfermer vingt cinq enfants au minimum entre les
murs d'une classe durant la période la plus chaude de l'année, où
lorsqu'ils existent, les quelques rares ventilateurs brassent un air
avoisinant ou dépassant les trente degrés, accepteraient pour eux-mêmes
ces conditions de travail?
Plutôt que de décréter que "les gosses ont trop de vacances", si l'on
observait à quel point, en fin de période, même avec le calendrier
actuel les enfants sont fatigués, excités : comme l'on dit :"ils
n'avancent plus". Précisément, j'ai observé en fin de période que si
certains professeurs s'aperçoivent qu'en cours de période ils n'ont pas
donné assez de contrôles pour avoir des notes à fournir, l'on assiste à
une course à l'échalote avec plusieurs contrôles par jour. Si l'on
ajoute pour certains enfants un gros déficit d'heures de sommeil dû à
différents facteurs, il est difficile de ne pas considérer comme une
maltraitance les conditions de travail des enfants.
Dans la conception des programmes où il faut caser de plus en plus
d'heures de saupoudrage, le rythme de la journée avec un temps minimum
réservé au repas de midi pris dans le brouhaha de la cantine, celui des
périodes où il faut que le sacro-saint programme soit "bouclé", notions
acquises ou pas et enfin des vacances tant redoutées des parents, je ne
retrouve pas le souci de l'enfant de son aptitude à s'approprier
l'enseignement dispensé. Je constate que l'on répond à des motivations
éminemment politiques, administratives, financières et autres.
Tant que le bons sens et l'avis des principaux intéressés : Les parents
responsables et les enseignants qui s'occupent tout les jours des
enfants ne prévaudront pas sur tout un tas de motifs qui ne disent pas
leur nom, rien de cohérent ne sera fait dans l'intérêt bien compris des
élèves.
Cordialement
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