Athéna |
♥ Pour vous, les V ♥
Orlare - Ange_V
Athéna
Cette étrange histoire avait commencé le jour de ma rentrée à la troisième année du secondaire. J'étais en train de préparer mon sac d'école à la hâte pour ne pas arriver en retard comme à mon habitude. Ma mère cria mon nom avec entrain pour que je soie prête dans une minute. Au fait, mon nom est Athéna, un nom horrible. Ma mère était archéologue et elle partait souvent en Grèce ou en Italie pour faire des recherches sur les civilisations grecques ou romaines. Elle m'avait donné le nom d'une certaine déesse de la guerre et de la sagesse de la mythologie grecque. Bref, un truc stupide comme ça. Plus jeune, mon nom ne me dérangeait pas et j'en étais même fière. Mais c'est à la rentrée de la première année du secondaire que les choses ont commencé à se gâter. Dès la première période, ma classe commençait en cours d'histoire. Je n'aimais pas vraiment cette matière ennuyante mais j'avais plus de connaissances que la norme grâce à ma mère. Pour cette raison, je me disais que je ne pourrais pas me ridiculiser devant mon nouveau groupe. Dès le début du cours, j'avais remarqué que la majorité des filles de ma classe était superficielle et stupide. Ces idiotes étaient en train de parler des garçons les plus beaux dans le groupe et me demandaient mon avis mais je n'avais rien à dire. Quand l'enseignant est arrivé, les première personnes à l'avoir vu ont commencé à pouffer de rire sans que je sache pourquoi. C'est quand que j'ai vu l'homme de mes propres yeux que j'ai compris. Il était plutôt petit et potelé. L'enseignant portait des lunettes rouge écarlate sur le bout de son nez crochu qui agrandissaient ses yeux laiteux. Il avait des cheveux blanc jauni. Bref, le genre de vieillard qui va discuter histoire durant quatre heures avec passion. L'enseignant se tourna alors vers moi et plissa ses horribles petits yeux. Il m'avait demandé si j'étais Grecque. Avec malaise je lui avait répondu que je ne connaissais même pas de Grecs dans mon entourages. Le vieillard m'avait alors questionné sur mon nom. Je lui avais dit que ma mère était une archéologue en jetant de vifs regards vers les filles de ma classe qui me regardait comme si j'étais un extraterrestre. L'enseignant d'histoire m'avait alors posé un paquets de questions débiles sur les Grecs et les Romains. J'avais répondu et eu tout bon ses stupides interrogations. C'est alors que les superficielles de ma classe avaient commencé à chuchoter derrière moi en éclatant de rire à certaines occasions. À la fin du cours, des personnes que je ne connaissais même pas m'insultaient et j'en avait déduit que les idiotes de ma classe avaient déjà commencé à répandre d'odieuses rumeurs à mon sujet. Pendant deux ans, on m'avait traité de plusieurs noms ridicules et aux yeux des autres, j'étais une de ces personnes qui passent leur temps à lire des bouquin gros comme un dictionnaire et à faire des devoirs d'avance. Ma mère se mis alors à crier et me fis un saut.
- Dépêche-toi Athéna, tu vas être en retard !
- Oui, oui, je sais, j'ai bientôt fini, lui répondis-je.
- Je vais aller te reconduire si tu veux.
- Non c'est correct, lui dis-je en prenant mon sac d'école.
Je sortis alors de la maison et je pris le chemin du bâtiment scolaire. Le trajet me pris seulement quelques minutes puisque je vivais proche de la destination. Arrivée là-bas, on m'assigna un casier et comme à l'habitude ma partenaire que je ne connaissais pas me regardais d'un air dégoûté en m'ignorant. La journée passa rapidement et à ma grande surprise, je ne reçus pas d'insulte. Je quittai l'école avec une pointe de soulagement mélangée à de la surprise. D'un pas rapide, je me dirigeai vers ma maison mais au passage, je vis une vieille femme en haillons me demander de l'aide pour traverser une rue. La vieillarde portait une sorte de robe blanche qui me faisait un peu penser aux images de Grecs que ma mère me montrait plus jeune. Elle avait aussi des cheveux bouclés placés en chignon. Ses cheveux étaient gras et presque décoiffés. Je la fixai je regard et je remarquai ses yeux blancs sans pupilles. Malgré son apparence qui me dégoûtait, je pris son ras et l'aidai à passer la rue. Dès que nous arrivâmes l'autre côté, elle ouvrir grand la bouche comme pour me parler.
- Je vous remercie de votre hospitalité. De nos jours, rares sont les personnes qui aident les plus faibles.
- Ce n'est rien, madame, lui-répondis-je en essayant de me pas respirer son haleine fétide.
- Malheureusement, je dois partir. Mais avant, voici un petit présent, sur ces mots, elle me tendis alors une pièce de monnaie argenté et ferma ses yeux en récitant des paroles inaudibles.
Je détournai mon regard de la vieillarde pour regarder le bout de métal. La pièce n'était pas en rond parfait et était plutôt abimé. Sur le côté pile, il y avait une chouette aux yeux globuleux qui y était plaqué. Sur l'autre face, je vis une silhouette ailée tenant un demi-cercle dans ses mains. Je levai alors les yeux du bout de métal et à ma grande stupeur, je remarquai que la dame était disparue. Je mis alors la pièce de monnaie dans mon sac d'école et je continuai mon chemin. Arrivé chez moi, je racontai cette épisode étrange à ma mère qui voulut immédiatement voir la pièce. Je sortis alors l'objet de mon sac et le lui tendis. Elle regarda la pièce avec fascination et m'expliqua une signification possible des images sur chaque côté.
- La chouette est le symbole d'Athéna donc j'en déduirais que c'est une côté d'un drachme athénien mais il manquerait les lettres AOE ce qui n'est pas normal.
- Ça veut dire quoi AOE pour commencer, je demandai.
- Ça signifie Alpha thêta epsilon, ça représente les Athéniens.
- D'accord... et l'affaire avec des ailes l'autre côté c'est quoi ?
- Oh ça, je pense que ça représente Niké, la déesse de la Victoire mais elle n'est pas supposé apparaître sur un drachme athénien.
- Moi je sais pas, la madame âgée me l'a donné en considérant ce bout de métal comme un cadeau.
- Je vais demander l'avis de mes collègues de travail et je t'en donnerai des nouvelles, me dis ma mère.
Je pris alors la direction de ma chambre et je commençai les devoirs que ce vieux sénile d'enseignant de français avait donné à faire. Une heure plus tard, j'avais fini ces corvée déprimantes. Ce n'était pas de gros devoirs puisque les enseignants donnaient de petits devoirs la première semaine. J'ouvris alors l'ordinateur que ma mère m'avait donné en cadeau de Noël en deuxième secondaire.
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