|
|
Pourquoi utiliser des effets spéciaux ?
Pour reproduire une atmosphère (pluie, chute de neige, brouillard,..)
Pour créer des éléments imaginaires (monstres, soucoupes volantes, extraterrestre,..)
Pour préserver la sécurité des acteurs (explosions, accidents, catastrophe naturelle,…)
Les effets spéciaux ont été popularisés notamment grâce aux films fantastiques ou de science fiction.
Quels sont les différentes catégories d'effets spéciaux?
Les effets spéciaux font appel à divers procédés liés à l'image et au son. Il existe deux catégories d'effets spéciaux : les effets spéciaux mécaniques et numériques.
Les effets numériques sont réalisés seulement par ordinateur, comme par exemple l'animation 3D, les matte paintings,... Ce type d'effet est souvent utilisé lorsque les scènes sont impossibles à tourner, ou sont trop dangereuses pour les acteurs. L'image de synthèse est une image créée uniquement à partir d'un ordinateur, sans aucune source photographique.
Les effets mécaniques constituent la base de l'illusion. Ce type d'effet consiste à filmer réellement les acteurs, mais en utilisant des trucages. Par exemple : on suspend quelqu'un à une corde pour donner l'impression au spectateur que cette personne vole. Ensuite, le plus souvent, les effets numériques viennent compléter le travail des effets mécaniques. Dans notre exemple, l'ordinateur va permettre d'effacer la corde soutenant l'acteur pour créer totalement l'illusion. Un effet spécial doit se rapprocher le plus possible du réel, sans quoi le film ou la publicité ne serait pas crédible.
Depuis leur création, les effets spéciaux n'ont cessé d'évoluer...
A l’époque, ne possédant ni ordinateurs, ni technologies suffisamment avancées pour trafiquer les images, les réalisateurs devaient créer manuellement leurs effets visuels. En effet, au tout début du XXème siècle, les effets spéciaux se limitaient à des arrêts de caméra (on change la position des objets ou des acteurs entre 2 images), à des trompes l’œil, ou à des animations d’objets image par image.
En 1914, l’invention du rotoscope par les frères Fleischer, qui permet de transformer une image filmée en image de dessin animé, ouvrit la voie à de nouvelles techniques de trucage, comme la retouche et le découpage d’image pour supprimer certains évènements ou en rajouter d’autres.
Cheval animé au rotoscope
En 1933, le film King Kong utilise une technique qui consiste à animer une marionnette pour lui donner une apparence de vie. Cette technique sera utilisée plus tard pour les dinosaures de Jurassic Park.
Mais de nombreuses techniques inventées dans les années 30 sont encore utilisée aujourd’hui : comme l’emploi de câble (qu’on peut maintenant masquer par traitement numérique) pour simuler le déplacement d’un personnage ou d’un objet dans les airs. Les décors peints (technique du matte painting) et l’utilisation de maquettes pour simuler des bâtiments ou une ville par exemple.
Depuis l’arrivée de technologies plus perfectionnées et d’ordinateurs, les effets spéciaux ont fait un bond gigantesque en avant : 3D, image de synthèse, …
Les premiers effets spéciaux numériques n'étaient pas vraiment réalistes mais permettaient des animations ou des décors beaucoup plus complexes que les effets spéciaux mécaniques. Les films pionniers sont Star Wars ( alliant effets mécaniques et numériques ) puis des découvertes en la matière sont effectués par des films tels que Matrix ou encore Le seigneur des anneaux. Progressivement , les effets spéciaux ont évolué grâce à la meilleure qualité des logiciels, ce qui les rend très réalistes, au point de ne plus les reconnaître.
Etude plus approfondie des effets spéciaux mécaniques
On peut considérer les mouvements de caméras comme des effets spéciaux mécaniques, dans la mesure où l'on utilise des travellings sur rails, des chariots élévateurs et des systèmes de contrôle de caméra en général. Ces effets sont souvent utilisés lors de cascade ou dans des scènes d'actions pour que le spectacle soit optimum à l'image, pour que ce soit plus impressionnant. Par exemple, il peut être utilisé pour filmer des courses poursuites, des tonneaux en voiture, des sauts de tremplin,...
On peut aussi retrouver des maquettes qui permettent de créer l'illusion d'une ville, d'une pièce dans une maison, d'un espace, notamment pour représenter des éléments imposants ou imaginaires.
De plus, à l'aide de Latex et produits divers de maquillage, on peut modifier la morphologie d'un acteur ou remplacer les acteurs par des marionnettes commandées à distance.
Etude plus approfondie des effets spéciaux numériques
Il existe plusieurs techniques de réalisation d'effets spéciaux :
Le morphing : ce sont toutes les déformations d'images. Par exemple : faire disparaître progressivement un acteur, transformer son visage en image de synthèse …
Le mapping : une technique qui consiste à numériser un objet réel (une partie du corps humain, un objet …) pour en changer la texture. Cet effet demande du temps de rendu parfois extrêmement longs car il doit prendre en compte tous les points de l'objet. Même si l'objet est animé, sa texture peut être changée . Dans ce cas, une camera spéciale filme le sujet en mouvement préalablement marqué de points indiquant sa position dans l'espace. C'est le cas dans Avatar.
L'incrustation sur un fond d'une seule couleur, aussi appelé matte painting : On filme le sujet devant un fond d'une seule couleur (le plus souvent vert ou bleu car ce sont des couleurs qui s'éloignent le plus des couleurs humaines) puis grâce à des logiciels, le fond peut être remplacé par n'importe quelle image ou vidéo. C'est pratique pour montrer des lieux imaginaires, lointains ou difficilement accessibles. Cette technique est très souvent utilisée car elle permet de rester en studio et réduit les frais de déplacement.
Effets chimiques
Il existe aussi des effets chimiques, des petites astuces utilisées par les réalisateurs.
Par exemple, la carboglace permet de créer un effet de vapeur à ras du sol (qui sort d'un verre par exemple). La carboglace, c'est de la glace fabriquée avec du dioxyde de carbone à la place de l'eau. En se réchauffant, elle dégage du gaz carbonique qui est plus lourd que l’air, ainsi la vapeur reste au niveau du sol. De plus, cette fumée est très dense et donc se voit bien à l’écran. Il existe également des machines à carboglace qui permettent de créer un décor fantastique en masquant le sol du studio dans la brume. La carboglace est aussi parfois utilisée lors de certains concerts. Les vapeurs de carboglace ne sont pas toxiques, mais la carboglace en elle-même est très froide (plus froide que de la glace normale). Les gants restent indispensables pour la manipuler.
On peut aussi imiter l'effet d'un acide en utilisant de la propanone (aussi appelé acétone) et du polystyrène. La propanone est un dissolvant. C'est un poison nocif et inflammable.
Le polystyrène est un plastique souvent blanc qui sert souvent comme matériau d’emballage. On construit une réplique de l'objet voulu en polystyrène, on le découpe, on le peint ... le but étant d'oublier que l'objet est en polystyrène. Sous l'action de la propanone, le polystyrène se met à fondre instantanément. Cette technique permet de simuler l'effet d'un puissant acide.
Cliquez ici pour voir une vidéo montrant l'effet de l'acétone sur le polystyrène
Bonus...
Un youtuber s'est amusé à réaliser sa version de Jurassik Park, sans le budget effets spéciaux et les logiciels ultra développés de l'équipe de Steven Spielberg... donnant ainsi un résultat plutôt étonnant, et beaucoup moins effrayant que la version originale.
Pour voir la vidéo originale, cliquez ici. Pour voir la vidéo du jeune youtuber, cliquez là.
Conclusion
Depuis leur invention au XXème siècle, les effets spéciaux n'ont pas cessé d'évoluer. Aujourd'hui, dans un film, 60% des scènes utilisent des effets spéciaux. Ils permettent au spectateur d'être plongé dans l'action, et peuvent rendre un film plus passionnant, plus impressionnant. Leur importance est désormais sans équivoque. Mais le matériel reste tout de même complexe et très coûteux.
|
|